mardi 9 octobre 2012

Le Premier Crâne, Nicolas Sker

"Un secret ancestral. Une traque sans merci."

Date de parution : 21/04/2011; 14/22.5, 320 pages, ISBN:978-2-7499-1385 , Thrillers/Polars

Présentation de l'éditeur


"Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité… Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage. Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci."

Mon avis


Nicolas Sker dans son roman tente de comprendre les origines de l’homme, de la vie, la création. Son récit solidement étayé de recherches historiques scientifiques et artistiques crée un effet de vraisemblance indéniable. Le lecteur ne peut douter des thèses que l’auteur avance. L’intrigue est menée à vive allure, impression amplifiée par le recours intense aux dialogues qui retiennent l’attention du lecteur happé par les scènes d’actions et par les rebondissements inattendus. Le rythme tient le coup grâce à la solide expérience de scénariste de Nicolas Sker. Difficile de ne pas faire un rapprochement avec Dan Brown et son Da Vinci Code. L’exercice est difficile, la comparaison impossible à éviter. Les ingrédients sont tous réunis : codes secrets, instances religieuses, violence, objets sacrés…
La position cartésienne du scientifique Marcus est très claires et n’autorise aucune part à l’aléatoire et pourtant…: « La foi est la pâquerette que l’on place au bout de la baïonnette de l’intolérance. Pouvons-nous inventer notre propre humanité ? » p.28-29.
Certains croyants comme Annibale, mystique refoulé sexuel, son prêts à tuer pour pérenniser leurs croyances (il suffit de penser aux mystères dont est entouré le Vatican). Mais si le rythme est effréné, le lecteur essoufflé cherche lui à en savoir davantage sur les personnages un peu stéréotypés qui manquent un peu d’étoffe psychologique. Ce qui est un peu gênant est le fait qu’Evannah qui n’est « que » journaliste, règle elle-même les problèmes scientifiques alors que Marcus qui est le chercheur chevronné de l’aventure reste passif.

Le problème de construction pourrait pénaliser l’intrigue. Nous sommes en face de héros lambdas qui se transforment en 007 d’une seconde à l’autre.

Mais en même temps pourquoi pas ? Qui n’a jamais rêvé un jour de devenir un agent secret, de vivre une aventure palpitante, légèrement dangereuses en tout cas qui sorte de l’ordinaire. N'oublions pas que l'aventure démarre en France au CEA de Saclay dans un lieu scientifique spécialisé dans la datation archéologique mais en même temps proche de la nature, de la réalité.

Personnellement, j’adore penser qu’il existe de la vie ailleurs, des mondes parallèles donc j’aime ce genre d’histoire esotérico-religio-historico-scientifico-artistique. (Respirez !)

La fin est surprenante mais plutôt bien trouvée même si j’aurais souhaité en savoir un peu plus.

J’espérais trouver une réponse plus fouillée dans un éventuel Tome 2 mais malheureusement Nicolas Sker ne l’écrira pas.Rassurons-nous, il n’en reste pas là, il poursuit des aventures tout aussi palpitantes avec « Patient 488 » que nous avons hâte de lire. (Un petit partenariat avec l’éditeur serait le bienvenu à ce propos.)

Interview de Nicolas Sker

Site de l'éditeur Michel Lafon

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